Britannicus, la naissance d'un monstre
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Culture Générale
Les mots et les maux
Britannicus : la naissance d’un monstre (1ère partie)
Britannicus : la naissance d’un monstre
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I. La monstruosité de Néron................................................................................ …afficher plus de contenu…
Pourtant il commet la même erreur que précédemment, car il surestime la volonté de Néron : c’est facile, «vous n’avez qu’à » (y a qu’à !) marcher sur la bonne voie, « rien ne vous retient » : le désir (de faire le mal) peut (faiblement et passagèrement) retenir de faire le bien, dit-il, comme si la volonté de faire le bien était plus spontanée, plus naturelle.
Alors que c’est plutôt l’inverse : la conscience morale peut retenir de faire le mal
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Seuls les « partisans de l’acquis », dirions-nous aujourd’hui, croient en l’éducation ; les « partisans de l’inné » n’y croient bien sûr pas.
Mais l’échec de l’éducateur Burrhus n’est pas seulement dû au fait que son élève est un monstre en puissance qui nécessairement doit un jour devenir (découvrir, révéler) ce qu’il est. Son échec est dû aussi, bien sûr, au fait qu’un discours éducatif (rationnel) ne convainc pas, voire irrite un élève qui préfère qu’on flatte ses passions. Mais la scène 3 de l’acte IV montre qu’il est de toute façon impossible d’enseigner le bien, parce qu’on ne prouve pas rationnellement qu’il vaut mieux que le mal. L’éducation n’est donc pas présentée dans la pièce comme ce qui permet à un enfant