Analyse littéraire sur britannicus, jean racine
Il commet le plus grand péché : il s’adore au lieu d’adorer Dieu. Il commet l’amour-propre c’est-à-dire qu’il est incapable d’aimer. D’abord, si Néron ravit Junie, ce n’est pas par amour, mais par désir d’affirmer sa toute-puissance. En effet, il n’aime pas réellement cette femme ; ce qu’il aime en elle, c’est ce qu’elle représente. En se confiant à Narcisse, il avoue ceci : « Néron est amoureux. ». Ce passage dans lequel Néron parle à la 3ème personne, révèle le fait que Néron se détache du sentiment amoureux. Sa mère, Agrippine, ne lui a jamais enseigné l’amour. Ainsi, ce sentiment est totalement étranger pour lui. Comme il ne se reconnait pas dans cet amour, il précise ceci : « J’aime (que dis-je, …afficher plus de contenu…
De ce fait, la voyant triste, Néron sent qu’il a une certaine supériorité sur l’arrière-petite-fille d’Auguste. Cela fait des dieux les seuls rivaux de Néron, mettant encore une fois l’accent sur le caractère narcissique de ce dernier. D’autre part, il est attiré par l’âme vertueuse de cette femme, par le fait qu’elle cherche à se dérober de son pouvoir, à lui échapper. À Narcisse, il précise ce qu’était l’atmosphère de cette nuit en faisant cette énumération qui met en relief les aspects qui ont frappé son esprit : « Les ombres, les flambeaux, les cris et le silence ». Les contrastes dans ce passage font ressortir l’idée que Néron est attiré par la fragilité de Junie au sein de cette atmosphère