Faut-il faire son devoir ?
Le devoir est l’acte moral par excellence, l’acte d’une volonté déterminée par la seule idée du bien et de la loi, c’est une obligation morale. L'obligation implique donc la volonté et la liberté de choix, en ce sens chaque sujet peut décider ou non de refuser de se soumettre à ses devoirs. Mais toute obligation n'est pas forcement devoir. Le vrai devoir ne rapporte donc rien et est indépendant de tout contexte particuliers, de ce fait il entre souvent (pour ne pas dire toujours) en contradiction avec nos propres désirs et sentiments: ce que je dois faire, ce n’est pas ce que j’ai envie de faire, la tentation de ne pas le faire apparaît donc grande : c’est pourquoi il est si difficile à réaliser.
Une question se pose alors : faut-il faire son devoir ?
Par « faire son devoir » nous désignerons donc le fait d’accomplir, du moins de faire en sorte d’accomplir cette obligation morale valant absolument et sans condition, susceptible d'être exigé de tout être raisonnable. Nous comprendrons donc le sujet ainsi : du point de vue de la morale, le devoir constitue-t-il une obligation ?
Maintenant, le devoir, comme nous l’avons vu est entièrement basé sur des principes moraux or cette action libre du devoir aussi parfaite qu’elle se prétende est-elle vraiment accessible dans une vie où il est totalement impossible de distinguer les réelles priorités qui ont poussé l’Homme à effectuer cette dite action morale. La réponse au sujet ne va donc pas de soi. La question ouvre un problème que l’on peut résumer ainsi : décider de ne pas faire son devoir, ne serait-ce pas une preuve de lâcheté ? Le devoir aurait-il une valeur par-delà le fait d’être accompli par obligation ?
Pour discuter ce problème et répondre au sujet, on pourrait tout d’abord se demander si le devoir ne serait au final que néfaste ? La morale sur laquelle il repose totalement est-elle vraiment fondée ? Se pose alors cette