Camus
EPREUVE ANTICIPEE DE FRANCAIS
LE ROMAN
ECRITURE D'INVENTION :
L’Étranger, CAMUS.
Il se tenait simplement là, debout, sur cette plage qui le rattachait tant a son passé, observant le destin qui s'offrait a lui . Le choix... Avait-il encore le choix ?
Dix ans. Cela faisait dix ans qu'il se battait sans relâche. Dix ans de recherches, de secrets, de haine, de cris, de pleurs, de regrets... Et a présent ce qu'il souhaitait depuis si longtemps... A présent tout n'était plus qu'une question de choix. Mersault se souvint, il revit son visage, ses yeux, sa bouche... puis son corps tout entier, il dévora du regard ce qui n'était plus qu'un souvenir, elle était si belle... Elle avait une robe bleue ce jour là, sur cette même plage ou il se tenait maintenant. Il voulait l'épouser, il voulait qu'elle porte son nom, qu'elle lui offre des enfants... Mais il avait suffit d'un instant, d'un coup de feu, d'un cris... Et elle n'était plus.
Il n'avait jamais cessé de l'aimer, jamais, pendant ces dix années. Il revoyait sans cesse son visage se pencher sur le sien, embrassant son cou, il ressentait toujours son odeur...
Il ferma les yeux. Une larme coula sur sa joue, de rage ou de tristesse ? Lui même l'ignorait.
Il releva la tête et ses yeux se posèrent de nouveau sur cet homme, ce monstre qui lui avait retiré la seule chose a laquelle il tenait. Pourquoi ? Pourquoi ce jour là ? Pourquoi elle ?
Le seul qui détenait les réponses était cet homme, cet étranger a la peau foncé. Mais Mersault ne lui laisserais pas le temps de s'expliquer. Il le tuerait. Il le voulait.
Cela faisait dix ans qu'il attendais, tapis dans l'ombre, a la recherche du monstre, et ce matin, enfin, il était devant lui. Il n'avait qu'a tiré... Mais ce n'étais pas si simple. Ses yeux se brouillèrent, l'angoisse l'envahit, faisant battre son cœur plus fort, plus vite...
De nouveau elle apparut dans son esprit. Il n'avait PAS le choix. Il leva son arme, fixa une dernière fois