carmen
Don José : destiné à une carrière militaire, il succombe aux charmes de Carmen et devient un bandit. Il ne peut désobéir à sa maîtresse, dont il est passionnément amoureux. Il est faible et impuissant et sa passion va le pousser à commettre des meurtres ; il y succombe entièrement lorsqu’il tue Carmen, qui lui avait avoué qu’elle ne l’aimait plus.
Le narrateur : personnage naïf, également tombé dans les filets de sa passion pour Carmen, mais qui a été sauvé par Don José. C'est également un personnage vertueux et sage se rapprochant de l’auteur par son profil d’archéologue.
Le récit est en prose et utilise la focalisation interne. Le quatrième et dernier chapitre constitue une rupture stylistique nette, en revenant au discours scientifique qui constituait l'entame du premier chapitre.
Sujet : l'amour tragique et de la jalousie amoureuse les genres de la tragédie classique et du roman picaresque
Le mythe de la bohémienne
Carmen et Esméralda, deux figures emblématiques de la bohémienne dans la littérature française du XIXe siècle. L'une et l'autre allient l'attrait de l'exotisme, le pouvoir de la magicienne, la force de la séduction. Mais, à la différence de Hugo, qui semble vouloir effacer cette étrangeté en faisant d'Esméralda une enfant enlevée, Mérimée crée avec Carmen le mythe de la bohémienne, obéissant à la seule "loi d'Égypte", qui exige la soumission absolue à l'intérêt de la tribu, et prisant, par dessus tout, la liberté de mouvement. De Mila dans La Chronique du règne de Charles IX à la jeune fille dans Djoûmane, Carmen a de nombreuses sœurs dans l'œuvre de Mérimée. Aucune ne possède cependant autant de relief qu'elle. Aussi inspira-t-elle l'opéra de Bizet, qui fait