Cartes géopolitiques analyse
André Durand présente
Jean ÉCHENOZ
(France)
(1947-)
Au fil de sa biographie s’inscrivent ses œuvres qui sont résumées et commentées.
Bonne lecture !
Né à Orange, il était le fils d’un médecin, directeur de l'hôpital psychiatrique d'Aix-en-Provence. Il passa sa petite enfance en Aveyron puis dans les Basses-Alpes. À sept ans, il lut ‘’Ubu roi’’ (la part de dérision qui imprègne ce qu'il touche vient-elle de là?).
A-t-il aimé l'école? Il a confié : «Je garde un mauvais souvenir de mes années de lycée.»
Il fit des études de sociologie et de génie civil à Aix-en-Provence.
Installé à Paris en 1970, il se consacra à la lecture (en particulier de Flaubert), manifesta une envie d’écrire. Mais, confia-t-il, «à mes débuts, je cherchais une entrée. Les lectures sont des fenêtres, il reste à trouver une porte... C'était au milieu des années 1970, en pleine prolifération des avant-gardes, chose à laquelle j'étais attentif. Mais mon désir romanesque ne rejoignait pas du tout les positions de ‘’Tel quel’’, par exemple, et de I'idéologie littéraire de l'époque. Le ‘’polar’’ était alors un terrain marginal, qui m'intéressait. J'avais lu le roman noir américain, Dashiell Hammett, Raymond Chandler, David Goodis, Donald Westlake, etc. Mais Manchette a été pour moi la porte (à distinguer des fenêtres donc). Son travail sur la langue me le rendait plus proche que les Américains. Je me suis dit, bon, je vais tâcher d'écrire un ‘’polar’’. J'avais déjà écrit, mais des tentatives, des exercices non travaillés car je n'avais pas conscience alors que ça se travaille, un texte. C'était mon premier vrai projet, dont, au départ, j'espérais qu'il pourrait paraître à la Série Noire. Très vite, j'ai vu que si je partais dans cette direction, j'empruntais aussi pas mal de chemins de traverse imprévus, si bien que I'objet final n'avait plus rien à voir avec la Série Noire. Là, l'efficacité, la rythmique et l'ironie des romans de