Etude de cas – Contrôle interne

ADAPTATION DU CAS TITANIC*

* La catastrophe décrite (naufrage d’un navire réputé insubmersible et la mort de quelques 1.500 passagers et membres de l’équipage) est le résultat de l’accumulation de fautes graves en matière de contrôle interne.

d’après Pierre van der Ghinst Professeur associé ICN

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Etude de cas – Contrôle interne

DIAGNOSTIC DE CONTROLE INTERNE
Un luxueux navire britannique, ultramoderne, fruit de la meilleure technologie en matière de construction des paquebots transatlantiques, long de quelques 271 mètres et déplaçant 60.000 tonnes quitte l’Angleterre pour Etats-Unis. C’est la première traversée du TITANIC. Son équipage est fort de quelques 800 personnes qui veillent à la bonne marche du navire et au confort de 1.178 passagers embarqués. Au total 2.007 personnes sont donc présente à bord. Voulant rendre cette traversée inaugurale encore plus prestigieuse, le capitaine décide d’abréger au maximum la durée du voyage. Il est vrai qu’il est soumis à la forte concurrence qui oppose les armements américains, britanniques et français sur les routes de l’Atlantique Nord. Pour ce faire, il assigne une route maritime dont la loxodromie1 passe au sud de TerreNeuve. Il espère ainsi pouvoir gagner 5 heures de traversée par rapport à la route habituelle qui se situe plus au sud. Rien n’est négligé quant aux moyens mis en œuvre. Des jumelles flambant neuves ont par exemple été acquises. Elles ont été distribuées au personnel de pont en fonction de leur rang hiérarchique. Les plus puissantes sont réservées aux officiers. Pour ce premier voyage, l’ambiance à bord est extraordinaire : la clientèle de passagers est très huppée, les aménagements sont luxueux. Les passagers sont conscients de participer à une première traversée prestigieuse, qui doit être aussi brève que possible. Ce bateau est considéré comme insubmersible en raison des caissons étanches que renferment ses flancs. L’acier