1. Je pense que la situation du Sénégal serait facilement transposable à bien des pays d’Afrique. Je reviens en quelques mots sur un élément très important que tu as énoncé à savoir l’inadéquation des qualifications sur le marché du travail. J’y reviens car ce n’est pas un mal sénégalais ou africain mais bien un problème mondial né, entre autre, de la régionalisation du monde. On retrouve notamment ce problème au sein de l’Union Européenne depuis l’entrée des PECO en 2004. Seulement ce problème devient d’autant plus criant pour l’Afrique lorsque l’on tente d’observer le progrès économique des pays du continent par un autre prisme que celui de « l’évolutionnisme » économique beaucoup trop théorique selon moi, qui consisterait à expliquer que l’Afrique doit assurer des performances dans le secteur agricole avant de penser à l’industriel et ainsi de suite. En réalité, les pays d’Afrique comme tous les pays en voie de développement se doivent d’assurer leur croissance économique en attaquant sur tous les fronts possibles : agricole, industriel, mais également les services et les TIC. Face à ces challenges, il est difficile en terme éducatif, de former des jeunes capables de les relever dans l’immédiat, d’autant plus lorsque le taux d’alphabétisation n’est que de 42%.
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2. Tidiane Ly says:
10 March 2011 at 21:02 Merci pour cet article qui touche à des questions si importantes Mame Diarra.
"Nous faisons semblant d'avoir des politiques" ?
La phrase d'Ibrahima Sall, mise ici en exergue, est ambitieuse et stimulante. Cependant je crains qu'elle ne fasse fi des réalités concrètes et conjoncturelles de l'économie sénégalaise. La crise qui a frappé la production et les ventes – les ventes d'arachide, principal secteur du Sénégal ont connu une chutte impressionnante- a fortement limité les marges de manoeuvre de toute politique de réduction du chômage.
Non seulement, cette contraction de la croissance a augmenté le nombre de chômeurs, mais