Celine
« Les gens vous font toujours payer les services qu’on leur rend » Céline
« la terreur est un humanisme pressé» A.. Finfielkraut citant Edgar Quinet
Est-ce possible ou d'emblée est-ce une prétention absurde, le bonheur des autres étant essentiellement leur affaire (puisqu’il dépend de ce qu’ils ressentent et de leur état d’esprit) ?
La charité, le souci, la sollicitude peuvent être pensés comme des façons de viser le bonheur des autres.
Mais Kant lui-même ne cesse d'émettre des nuances et des restrictions : « Il est possible de se faire un ennemi par des bienfaits marqués. »
De plus n'y a-t-il pas trop de prétention et d'autoritarisme dans cette attitude qui prétend faire le bonheur des autres? D’ailleurs, les utopies, quand elles cessent d'être de simples théories et qu'elles cherchent à se réaliser, ont des effets concentrationnaires et liberticides).
Prétendre connaître en quoi réside le bonheur des autres est nier leur autonomie de sujet et leurs droits à décider eux-mêmes de la forme de leur bonheur.
Pourtant il y a un cas où l’on ressent avec le plus grand contentement qu’un autre fait notre bonheur : c'est l'extase amoureuse. Comment cette aliénation amoureuse peut-elle passer pour le plus grand bonheur ?
Analyse du sujet à la loupe:
Peut-on faire le bonheur d’autrui ? La formule pointe le registre des relations interpersonnelles.
Un homme (des hommes /des communautés charitables/ « on » ) est interrogé dans sa capacité à apporter le bonheur à d’autres (le prochain / l’amant/tous les hommes ). La question prend une dimension à la fois érotique et politique (utopie, dogmatisme terroriste, idéologie).
Peut-on ?
*Est-ce possible ou est-ce contradictoire dans les termes ? (le bonheur de l’autre serait forcément son affaire s’il faut être « bien dans sa tête » et « bien dans sa peau »)
*Doit-on le faire ? Est- ce un devoir ou bien y a-t-il des effets pervers dans