Cellules
Par ailleurs, la révision constitutionnelle de juillet 2008 limite sensiblement ce qui a parfois été appelé « l’arbitraire présidentiel ». À titre d’exemples, on peut citer l’encadrement du pouvoir de nomination, celui de l’engagement des forces armées sur des terrains d’opération extérieurs ou encore de la durée d’application de l’article 16. Ainsi concernant les nominations importantes pour la garantie des droits et des libertés ou la vie économique et sociale de la Nation, le pouvoir de nomination présidentiel ne peut s’exercer qu’après avis public des commissions permanentes compétentes de chaque assemblée. Le président ne peut d’ailleurs pas procéder à une nomination quand l’addition des votes négatifs dans chaque commission parlementaire représente au moins 3/5e des suffrages exprimés au sein des deux commissions. Il en est ainsi, par exemple, pour les nominations présidentielles au Conseil constitutionnel et celles des personnalités qualifiées au Conseil supérieur de la magistrature. Pour l’intervention des forces armées à l’extérieur, le Parlement doit être informé au plus tard trois jours après son déclenchement et sa prolongation au-delà de quatre mois d’engagement est soumise à son autorisation. L’article 16 très critiqué, notamment quant à la durée de son application en 1961 (cinq mois) alors que le putsch