Marx et Engels écrivent Le Manifeste du Parti Communiste et le font publier dans huit langues différentes. En 1848, dans une Europe en révolution industrielle, cette œuvre définie, en autres, le rôle révolutionnaire de la bourgeoisie et comment cette nouvelle classe sociale contient les germes de sa destruction. En effet, c’est par la surproduction, le cosmopolitisme, le changement dans les rapports sociaux, la création du prolétariat et sa dépendance que les bourgeois courent à leur perte. Ces aspects montrent que les auteurs de l’œuvre ont une vision déterministe du développement de la société.

Pour la première fois de l’histoire, on développe de nouveaux moyens de production permettant de créer des surplus. On produit beaucoup plus qu’un simple artisan dans un atelier comme à l’époque féodale. En effet, dans ces moments de production excessive, personne ne répond à l’offre d’achat, d’où la naissance de la crise commerciale qui cause un grand gaspillage. De plus, les bourgeois éliminent des emplois, car ils sont contraints à diminuer les moyens de production. Marx établit des similitudes entre ces crises et une épidémie de surproduction :« La société se trouve subitement rejetée dans un état de barbarie momentanée ; on dirait qu’une famine, une guerre d’extermination lui coupent tous les moyens de subsistance […]. »1 Donc, chaque fois qu’il y a une crise, on se questionne sur le capitalisme qui semble mettre la société en péril. La main d’œuvre « précipit[e] dans le désordre la société tout entière et menac[e] l’existence de la propriété bourgeoise. »2 Ainsi, la surproduction qui est à l’origine de cette révolution, pourrait emmener la bourgeoisie à sa perte, mais pour l’instant, l’a conduit à une étendue internationale.

Selon Marx, le système bourgeois s’internationalise, d’où le fait qu’il s’agit d’une révolution. À cette époque, on assiste à l’ouverture de multiples nouveaux marchés pour la première fois. Ces naissances sont dues aux nouveaux moyens