Charles Baudelaire L Albatros
Problématiques :
- De quelle manière Baudelaire fait de l'albatros une figure allégorique du poète ?
Axes :
I – UN OISEAU DES MERS TOURMENTES
a) Un roi dans son élément
b) Des marins barbares
c) Un oiseau grotesque sur le plancher des hommes
II – ALBATROS SYMBOLE DU POETE
a) De l'anecdote au symbole
b) Une supériorité spirituelle
c) Contreparties du génie
Intro :
Charles Baudelaire (1821-1867) est un célèbre poète parisien et citadin dans l'âme, héritier du romantisme. Les Fleurs du mal, son unique recueil de poèmes en vers, englobe la quasi-totalité de ces derniers de 1840 jusqu'à sa mort. Le premier poème de ce recueil s'intitule Bénédiction. C'est un poème où Baudelaire se retrouve partagé entre deux sentiments : celui de l'horreur de sa mère face à sa différence, en tant que poète, et celui du bonheur d'avoir été élu par les Dieux. Nous allons étudier le deuxième poème de ce recueil, l'Albatros, qui n'existait pas lors de la première édition de
1857 et nous demander comment Baudelaire fait de l'albatros une figure allégorique du poète. Nous commencerons par le destin de pathétique de l'albatros sur le sol puis continuerons par l'image du poète à travers l'albatros.
Développement :
Premièrement, nous pouvons observer dès le début le cadre marin où l'albatros évolue, à travers un champ lexical maritime très présent avec notamment la périphrase désignant les marins :
''les hommes d'équipage'' au v.1, puis ''mer'' au v.2, ''navire'' v.4, ''planches'' v.5, ''avirons'' v.8 et
''tempête'' v.14. De plus, les rimes des vers 2 et 4 sont en ''mers'', ce qui, phonétiquement, renforce ce contexte maritime. L'albatros nous est présenté comme en totale symbiose avec la mer : les adjectifs ''vaste'' et ''azur'' s'appliquant à l'albatros pourraient tout aussi bien s'appliquer aux paysages marins dans lesquels il évolue. Cette harmonie est aussi illustrée par des allitérations de sonorités fluides et sifflantes suggérant l'harmonie du vol : « A