Chateaubriand
Au début de juillet 1789, les révolutionnaires se sont emparé de la Bastille. La prise de la Bastille est aujourd'hui considérée comme le symbole de la Révolution française. C'est événement symbolise la chute de l’Ancien Régime. Chateaubriand, qui est lui-même noble, rapporte les scènes dont il a été témoin. Chateaubriand nous permet de mieux comprendre le contexte et les enjeux de cet époque. On sait cependant que Chateaubriand est un monarchiste, et donc qu'il porte un regard critique sur la prise de la Bastille. Pour Chateaubriand, la prise de la Bastille n'est pas l'épopée héroïque que les révolutionnaires se plaisent à raconter, mais une banale débauche d'instincts bestiaux. La violence, l’ivrognerie, l’imbécillité caractérisent les acteurs du 14 Juillet 1789 pour Chateaubriand. « C'est ce spectacle que des béats sans cœur trouvaient si beau ». Dans ce texte, Chateaubriand exprime son profond dégoût pour la révolution française et pour tout ce qui l'entoure. Chateaubriand apporte une amère ironie dans son texte :
« Que de fois j'ai manqué ma fortune ! Si, moi, spectateur, je me fusse inscrit sur le registre des vainqueur, j'aurais une pension aujourd'hui. »
En effet, les vainqueurs de la Bastille eurent des pensions pour leurs actions héroïques.
Mirabeau (1749-1791) fut, écrivain, agent secret, diplomate, franc-maçon, journaliste et homme politique français. Chateaubriand fait un long portrait de Mirabeau qu'il à rencontrer deux fois en séjournant dans la capitale. Il fait à la fois un portrait positif et un portrait péjoratif de Mirabeau. On distingue deux types de portraits :
Le portrait moral : Chateaubriand nous apprend qu'il considère Mirabeau comme « une homme extraordinaire ». Cependant, il nous annonce que Mirabeau peine a s'exprimer lors de ses discours et qu'il parle surtout de lui, on peut donc penser que Mirabeau est vaniteux. Chateaubriand s’intéresse à Mirabeau car lui aussi a été délaissé et