1- Le déclin de la civilisation La Cour suprême de l’Alabama a maintenu cette condamnation, le juge expliquant que la cohabitation d’un couple mixte mettrait en danger "les intérêts supérieurs du gouvernement et de la société". En effet, selon lui, "le mélange des deux races" produirait notamment une "civilisation dégradée". Cet argument du déclin de la civilisation et de la société déstabilisée est largement employé en France pour justifier une opposition au projet de loi actuel. 2- Le spectre de l'inceste Un autre argument de l’époque revient régulièrement : associer l’idée du mariage - mixte ou entre deux personnes du même sexe - à une pratique qui n’a rien à voir, mais qui fait peur. le mariage mixte "est une question de conséquence et de résultat. Les facteurs qui sous-tendent la justification de lois contre le croisement de races sont étroitement liés à ceux qui sous-tendent la validité de l’interdiction de l’inceste et des mariages incestueux, ainsi que de la bigamie." [3],[4] 3- L'hypocrite non-exclusion du mariage Christine Boutin explique quant à elle que les homosexuels ne sont pas discriminés puisqu’ils "peuvent se marier naturellement : mais il faut qu'ils se marient avec une autre personne d'un autre sexe, pas avec le même sexe." [5] 4- L’intérêt supérieur de l’enfant En 1959, la Cour Suprême de Louisiane décidait de maintenir l’interdiction des mariages mixtes, utilisant l’argument de l’intérêt supérieur de l’enfant : "L’Etat (…) a un intérêt à maintenir la pureté des races et à prévenir la propagation d’enfants métisses. De tels enfants ont des difficultés à être acceptés par la société, et il n’y a aucun doute quant au fait que les enfants dans cette situation subissent le fardeau, ainsi qu’il a été évoqué ailleurs, ‘d’un sentiment d’infériorité quant à leur statut dans la communauté pouvant affecter leurs cœurs et leurs esprits d’une manière qui ne pourra jamais être défaite’" (la Cour citait un passage de la