Cicatrice environnementale
LA CARRIÈRE DU MONT SAINT-HILAIRE Création d’un centre récréoculturel
ESSAI [PROJET] soumis en vue de l’obtention du grade de M. Arch.
Élise D’Aragon | École d’ARCHITECTURE Université Laval | Hiver 2010
RÉSUMÉ |
L’essai[p] propose une réflexion sur les cicatrices anthropiques et indélébiles inscrites dans nos paysages contemporains suite à l’exploitation de ressources minérales. La thèse explore la manière d’aborder ces milieux, plus particulièrement cet élément unique que constitue la carrière du Mont-Saint-Hilaire qui se présente comme un « livre ouvert » et qui marque le paysage, et sur la façon dont celle-ci peut bénéficier d’un second souffle. La démarche considère certaines composantes générant le caractère identitaire du paysage de la carrière, ici associées à la notion de contraste, de champ de vision et de stratification et ainsi s’en servir comme ligne directrice pour l’élaboration du projet. Le projet comporte un pavillon récréoculturel alliant un centre d’interprétation, un centre d’escalade ainsi qu’une promenade verticale et cherche à s’inscrire dans l’expérience du lieu et à tirer partie du caractère de la carrière et de son contexte. L’approche utilisée met l’accent sur diverses formes de relations que l’homme entretient avec son milieu : elle soulève des réflexions sur la notion de paysage remodelé, sur la manière de percevoir et d’interroger ces lieux modifiés par l’appropriation et l’exploitation humaine et sur la façon dont la « création d’un nouveau paysage » peut perpétuer la mémoire, l’esprit et les particularités du site.
« On ne trouve jamais l’objet architectural d’un côté, le paysage de l’autre, mais toujours des alliances et des compositions entre des règnes, des matières, des fragments de nature très différente. Jamais un objet qu’il faut intégrer au paysage (…) mais une pente commune où l’objet devient paysage en même temps que le paysage devient architecture (…).