Clinique du délire
Le délire est transnosographique, c'est-à-dire qu’il est présent dans différentes psychoses. Le sujet vit intensément le thème, c’est la forme plus que le fond qui nous permet de dire s’il y a délire. N’est délirant que ce qui n’a pas de rapport avec la réalité. Délirer, c’est être en dehors des rails. Mais certains délires semblent très cohérents.
Le délire est constitué de deux éléments : le thème et le mécanisme.
Les thèmes : un thème n’est pas spécifique d’un délire, et certains délires ont plusieurs thèmes. * La persécution : surtout présent dans la paranoïa. Quand le sujet a la conviction injustifiée d’être l’objet d’agression. Il est persuadé qu’on cherche à lui nuire. * La mégalomanie : idée de richesse, de dons surnaturels, de filiation, … * Les thèmes passionnels : * La jalousie : devient délirant lorsque le sujet a la conviction que son conjoint le trompe et que ce n’est pas vrai. La participation émotionnelle est grande. Cherche à faire avouer l’autre par tous les moyens. * L’érotomanie : illusion délirante d’être aimé. Interprète les gestes, sourires, … Plusieurs phases : Content de croire être aimée, puis dépit lorsque l’autre lui dit qu’il ne l’aime pas, et enfin la rancune car se sentent trahie. * La revendication : idée de préjudices ou d’adhésion à des idéologies avec des comportements qui ne sont plus adapter (se croit être le messie, etc). * La culpabilité : lorsqu’elle n’a aucun rapport avec la réalité et qu’on est responsable de rien (se croit responsable du tsunami, de la mort d’untel car il a souhaité sa mort à un moment, fait référence à la pensée magique). * L’hypocondrie : concerne la transformation du corps, ou la présence d’un corps étranger dans le notre (alien, etc). * L’influence : la conviction d’être contraint à penser ou à agir de force. * La référence : conviction d’être le centre d’attention mais sans caractère d’hostilité.
Il faut que le sujet ait une