Collection
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Gaston Bachelard
Gaston Bachelard, né à Bar-sur-Aube le 27 juin 1884 et mort à Paris le 16 octobre 1962, est un philosophe français des sciences et de la poésie. Épistémologue illustre, il est l'auteur d'une impressionnante somme de réflexions liées à la connaissance et à la recherche. Il invente ce qu'il appelle la « psychanalyse de la connaissance objective »[1] , inspirée par les travaux de Carl Gustav Jung[2] , qui étudie les obstacles affectifs dans l'univers mental du scientifique et de l'étudiant qui les empêchent de progresser dans la connaissance des phénomènes. Dans la Philosophie du non, il analyse des exemples tirés de la logique, de la physique ou encore de la chimie. Il renouvelle l'approche philosophique et littéraire de l'imagination, s'intéressant à de grands poètes et écrivains (entre autres Lautréamont[3] , Edgar Poe[4] , Novalis[5] ), au symbolisme ou encore à l'alchimie[6] . Bachelard interroge les rapports entre la littérature et la science (c'est-à-dire entre l'imaginaire et la rationalité), qui peuvent être conflictuels ou complémentaires. Une image au fort pouvoir affectif sera grosse d'illusions pour le scientifique (l'image du « feu » par exemple pourra obstruer la connaissance de l'électricité[6] ). Mais elle produira en littérature des effets inattendus et surchargés poétiquement : son pouvoir de fascination sera très grand (chez Novalis ou Hölderlin[7] par exemple pour l'image du feu). La rêverie poétique « sympathise » avec le réel, tandis que l'approche scientifique est « antipathique », elle prend ses distances avec la charge affective du réel.
Biographie
• 27 juin 1884 : Gaston, Louis, Pierre, né en Champagne, à Bar-sur-Aube, d'une famille d'artisans cordonniers. • 1895-1902 : Études secondaires au collège de Bar-sur-Aube. • 1902 à 1903 : Répétiteur au collège de Sézanne. • 1903 à 1905 : Surnuméraire des Postes et Télégraphes à Remiremont. • 1906 à 1907 : Service militaire comme cavalier télégraphiste