Colonisation
Document 1 : Discours de Jules Ferry, une justification de la colonisation
« La forme première de la colonisation, c'est celle qui offre un asile et du travail au surcroît de population des pays pauvres ou de ceux qui renferment une population exubérante. [...] Les colonies sont, pour les pays riches, un placement en capitaux des plus avantageux [...].
La question coloniale, c'est, pour des pays voués par la nature de leur industrie à une grande exportation, comme la nôtre, la question même des débouchés [...]. Au temps où nous sommes et dans la crise que traversent toutes les industries européennes, la fondation d'une colonie c'est la création d'un débouché.
Messieurs, il y a un second point, un second ordre d'idée que je dois également aborder, le plus rapidement possible, croyez-le bien, c'est le côté humanitaire et civilisateur de la question. Il faut dire ouvertement que les races supérieures ont un droit vis à vis des races inférieures. Elles ont le devoir de civiliser les races inférieures. [...]
Cette politique d'expansion coloniale s'est inspirée d'une vérité […] : à savoir qu'une marine comme la nôtre ne peut se passer, sur la surface des mers d'abris solides, de défenses, de centres de ravitaillement [...] Et c'est pour cela qu'il nous fallait Saigon et la Cochinchine ; c'est pour cela qu'il nous faut Madagascar. Rayonner sans agir, sans se mêler aux affaires du monde, en se tenant à l 'écart de toutes les combinaisons européennes, en regardant comme un piège, comme une aventure toute expansion vers l'Afrique ou vers l'Orient, vivre de cette sorte, pour une grande nation, c'est abdiquer, et, dans un temps plus court que vous ne pouvez le croire, c'est descendre du premier rang au troisième ou au quatrième. »
Jules Ferry (1832-1893), discours du 28 juillet 1885 à la Chambre des députés
Questionnement :
1) Relever, analysez et expliquer dans ce texte, les arguments de type économique et