Comment camus parvient-il a rendre compte de l'absurdité de la peine de mort?
I - Une satire de la justice.
II - Un accusé étranger à son propre procès.
III - La place et le rôle des émotions.
I - Une satire de la justice.
Meursault est un personnage naïf qui porte un regard ingénu sur l'univers judiciaire, procédé caractéristique du registre satirique qui amène le lecteur à regarder d'un oeil naïf un monde dont le fonctionnement peut sembler banal. Meursault manifeste sont étonnement face à la procédure judiciaire "j'étais très étonné" ligne 4 et 5, liée au fait que l'avocat dit "je" et prend la place de son client. Le narrateur multiplie les formules de modestie qui met en évidence son caractère novice en la matière (modalisateurs, ligne 2, ligne 8 et "m'apparut" ligne 9). Du point de vue de la syntaxe, l'extrait privilégie le paradoxe, c'est-à-dire des propositions courtes (absence de connecteurs logiques). Cela fait apparaître le texte comme une constatation, sans jugement, ni indignation. Ce détachement apparent reforce donc le registre satirique du texte. Avec la satire de la rhétorique judiciaire par Meursault, Camus dénonce tout les clichés auxquels ont recours les avocats pour défendre leurs clients. Par exemple, l'avocat dit "honnête homme" ligne 12 puis ligne 29 "travailleur honnête", le chiasme et la répétition de l'adjectif "honnête" servent à mieux montrer l'inneficacité de l'argument, il s'agit de renvoyer a des valeurs morales, communément admises, que Meursault n'adhère pas. L'avocat multiplie les phrases toutes faites, mais aucune ne parvient à définir Meursault dans sa spécificité, son identité profonde. D'ailleurs, Meursault ne s'intéresse pas à sa plaidoirie "que de longues phrases" ligne 19 => caractère rhétorique du propos. Pour montrer l'insensibilité de Meursault, Camus reproduit le plaidoyer de différentes manières, au discours direct avec les phrases de l'avocat mais surtout au discours indirect par Meursault. Camus annihile la