Comment définit-on communément le bonheur ?
Doxa désigne l’opinion, c’est-à-dire une croyance partagée par la plupart des Hommes. Un paradoxe est donc une idée ou théorie contraire à l’opinion commune. Il y a trois paradoxes du bonheur. Le bonheur est définit comme une extase durable, or les Hommes ne connaissent le bonheur que relativement à la souffrance. Les Hommes ne peuvent pas connaître le bonheur sans cette souffrance antérieur. Si nous étions heureux, nous n’aspirerions pas au bonheur puisque nous ne manquerions de rien et n’aurions pas conscience d’être heureux. Si le bonheur était durable, il diminuerait peu à peu, deviendrait banal et on s’en lasserait. Nous n’aspirons au bonheur que parce que nous entrevoyons à certains moments ce qu’il est. Sommes-nous capables de profiter des moments de bonheur ? C’est comme si le bonheur était insaisissable. Très souvent c’est quand le bonheur n’est plus que nous nous rendons compte que nous avons été heureux. Si nous ne le remarquons pas nous ne pouvons en profiter. Ainsi nous rêvons de vivre et nous ne vivons pas et passons à côté du bonheur sans le voir. Avons-nous un pouvoir sur notre vie ? Pour certains, le bonheur dépend du hasard ou du destin. Il est donc absurde de chercher à être heureux puisque ça ne dépend pas de nous. Dans le mot « bonheur » il y a l’idée de chance.
Pour Kant, le bonheur n’est pas un concept c’est une idée issu de l’imagination. C’est peut-être absurde de chercher à être heureux dans la