Comment_pensent_les_optimistes
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Comment pensent les optimistes
On a longtemps cru que la capacité de voir la vie du bon côté était un talent donné au hasard. Ce n’est pas forcément vrai. cette « attitude mentale » voient la dimension transitoire des événements, quand les pessimistes en voient le caractère permanent. Les premiers disent
« un régime ne marche pas quand on déjeune souvent au restaurant », alors que les seconds affirment : « Ça ne sert à rien de faire un régime. » Autre manière d’envisager la réalité qui plombe les pessimistes : la généralisation. Ils affirment « la lecture, c’est nul » quand les esprits positifs disent « ce livre n’est pas terrible ».
PASCALE SENK
MORAL Dans notre environnement morose (les Français ont récemment décroché la palme du pays le plus pessimiste, loin derrière les Irakiens ou les
Nigérians), il faudrait mettre les optimistes, ces spécimens rares, sous verre.
Pourtant, ceux qui diffusent enthousiasme et espoir autour d’eux sont plus souvent objets de moquerie. On relève essentiellement leur côté naïf, « à côté de la plaque » avec, en plus, une tournure d’esprit qui ne dépend pas d’eux mais semble une grâce tombée du ciel.
Depuis une vingtaine d’années, la psychologie positive s’attachant à décrypter le fonctionnement des « personnalités qui réussissent », il devient possible de comprendre avec plus de précision comment pensent et vivent les adeptes du « verre à moitié plein ».
Pour Philippe Gabilliet, psychosociologue professeur à l’ESCP Europe et auteur d’un Éloge de l’optimisme
(Éd. Saint-Simon), se disant lui-même
« égaré dans le monde désenchanté de l’entreprise où les gestionnaires et les esprits les plus réalistes l’emportent désormais en influence », les optimistes sont d’abord ceux qui se bougent et cherchent de bonnes raisons de se battre dans un environnement qui, lui, a priori, ne va pas s’améliorer.
« C’est vraiment le propre de ces personnalités : ils fonctionnent essentiellement en mode