Comment réussir à échouer
LES THÉRAPIES BRÈVES
PRÉSENTATION L’expression « thérapies brèves », régulièrement utilisée dans les pratiques psychothérapeutiques, comporte tout un éventail de concepts et d’applications. La Revue québécoise de psychologie, dans son désir de rejoindre les cliniciens dans leur pratique, propose d’explorer différentes facettes de cette forme d’intervention. Cette publication n’a pas la prétention d’en clarifier toutes les nuances, mais se veut une occasion de sensibiliser les lecteurs et de permettre aux auteurs de partager leur expérience. Wittezaelle et Garcia rapportent que, selon la « thérapie brève de Palo Alto », la tâche du thérapeute « bref » se définit comme une façon de « permettre aux patients de retrouver le plus rapidement possible les moyens de poursuivre leur cheminement sans être confrontés sans cesse aux mêmes difficultés » (1992, p. 254). Les différentes formes de thérapies brèves ont cheminé dans cette ligne de pensée. Les thérapies brèves ne prétendent pas répondre à tous les besoins, mais se veulent une forme d’intervention qui laisse de plus en plus sa marque et que des cliniciens utilisent d’une façon enthousiaste, diversifiée et personnalisée pour répondre à des besoins de plus en plus criants en ce qui concerne le traitement en santé mentale. Afin de faire un peu de lumière sur le sens de l’expression « thérapies brèves », six auteurs ont accepté de partager avec nous, à l’intérieur de cinq articles, leurs connaissances, leur richesse d’intervention, leurs intérêts et leurs expériences thérapeutiques. C’est une occasion, pour eux, de faire valoir auprès des lecteurs ce sur quoi ils s’appuient dans leur travail thérapeutique, d’explorer leur pratique à travers des cas particuliers et d’en faire l’évaluation, pour certains. « L’approche systémique : une histoire de familles » de Louise Bellemare fait un survol de l’histoire de la pensée systémique qui est à la source du courant de la