Nos croyances sont le fruit de longs raisonnements, d’écoutes et de fondements. Nous y accédons parce que nous avons certaines certitudes qui sont le socle de ces croyances. On peut le voir comme une pyramide, nous partons de choses dont nous sommes totalement certains pour petit à petit arriver vers des croyances qui semblent alors plus floues que celles de la base. Comment s’en libérer ? De la même manière que l’on va détruire une pyramide, pour la faire s’effondrer, il faut en démolir les fondations. Alors pour se libérer de ses croyances, la première étape va être de remettre en question toutes nos certitudes profondes, celles qui paraissent être inéluctables, et même de les transformer en doutes. De fait, rien n’est plus sûr et ainsi il va être possible de ne plus se fonder que sur ce qui est vrai et seulement vrai.
De là, il ne faut se fier qu’aux choses qui sont totalement vraies. Par exemple, les choses qui nous entourent n’ont une réalité qu’à nos yeux, pour une personne qui serait aveugle, l’apparence que prennent les objets que nous voyons ont-ils vraiment une réalité ? Nan, ou du moins ce n’est pas celle qu’on leur accorde, quelle est la réalité d’un livre bleu ? Aucune, le fait qu’il soit carré et bleu n’est pas une réalité pour l’aveugle. Pour quelqu’un de tétraplégique et d’aveugle, la seule réalité que peut avoir ce livre n’est plus ni sa couleur ni sa forme mais là c’est le bruit que font les pages de ce livre en se tournant. Ainsi la réalité que nous nous faisons est illusoire et n’a de réelle existence qu’à nos propres yeux. De là nos sens ne sont pas fiables pour définir des réalités absolues.
Cependant nos sens ne sont pas le fondement que de nos croyances, s’en délier n’est pas facile. Ce qu’il faut c’est faire abstraction de l’absolu que procurent ces sens et nos interprétations de ceux-ci. Tout ce qui nous entoure doit devenir doute. Ce qui paraît évident ne doit plus l’être. Se méfier de ce qui fait notre réalité, de la dureté du sol, de