Commentaire ac et autres
Elle était possible en matière pénale, en matière législative et maintenant possible depuis cet arrêt dans la juridiction administrative. On parle bien de la rétroactivité modulée sous certaines conditions. Dans cette affaire, le Conseil d’Etat est soumis à une affaire très délicate. En effet, le Ministre des affaires sociales avait pris deux arrêtés afin de ratifier une convention concernant le retour à l’emploi des chômeurs ainsi que leur indemnisation. Diverses associations regroupant des chômeurs et demandeurs d’emploi, forment un recours pour excès de pouvoir contre les deux arrêtés ministérielles au motif que les conséquences seraient catastrophiques pour les demandeurs à l’embauche. Le Conseil d’Etat, après l’examen des arrêtés, a vu les graves irrégularités qui les entachés. Néanmoins, le Conseil d’Etat était face à un dilemme important, puisqu’en effet une annulation pour excès de pouvoir entraîne une nullité absolue, ce qui veut dire que les actes sont réputés comme n’ayant jamais existé et il faut remettre les parties comme elles étaient avant les actes. Mais comme l’a dit Christophe Devys, que ce principe vient plus un axiome qu’un postulat. Dans le cas de l’espèce cela indique que les chômeurs ayant touchés des indemnisations devront rembourser le service public concerné (ASEDIC). Néanmoins, ici le juge administratif va déclarer les arrêtés illégaux mais il va moduler les effets de sa décision dans le temps afin de laisser le temps au Gouvernement de trouver une solution pour que les chômeurs ne soient pas léser. C’est un arrêt de principe puisque c’est la première fois qu’un juge administratif diffère sa décision au vue des motifs qu’elle impliquerait. Ici le motif était de ne pas mettre l’assurance chômage à terre. C’est ainsi qu’il nous faut se demander si le juge administratif peut user d’un point de vue subjectif du recours pour excès de pouvoir afin d’apprécier la