Commentaire Albert Cohen
En effet, on peut observer cela par plusieurs procédés tout au long du texte comme l’omniprésence du pronom personnel sujet « je » de la ligne 6 à 9 « je te quitte », « j’ai un gros travail », « je resterai », « je rentrerai », … ou encore aux lignes 13 et 14 « j’enlève », « j’introduis », « je mets », .... Cela montre une absence totale des autres aux yeux d’Adrien, il ne pense qu’à lui. Il utilise aussi des phrases emphatiques à la ligne 15 « Pas un purotin, moi », « Un roi de la vie, moi ». Cette forme emphatique met donc en relief le mot « moi », il parle de lui avec outrecuidance et dresse un portrait de lui-même élogieux. On peut aussi voir qu’Adrien est obnubilé par sa carrière et l’argent qui en découle ; sa vie est centrée sur son ascension professionnelle. Par exemple, l’énumération à la ligne 11 « Membre A depuis sept jours, dîner avec le S.S.G. demain soir et à minuit cinquante départ en mission ! » n’évoque même …afficher plus de contenu…
En effet, il est le personnage-type du mari cocu, du « dindon de la farce ». Nous pouvons relever le côté pathétique sous-jacent de notre personnage aux lignes 17 et 18 « Le seul hic, c’était les douze semaines sans elle. Ne pas la voir en rentrant à l’hôtel ? ». Cela montre que même si notre personnage est stupide et grotesque, il aime sa femme mais ses ambitions l’emportent sur son amour pour elle et lui portera préjudice. Ses préoccupations, ses goûts ligne 24 « purée mousseline », ses centres d’intérêt ligne 22 et 27 « roman policier », son comportement, soulignent le côté infantile MORIN Maylie, 1ère G5d’Adrien. Nous pouvons donc relever un grand paradoxe entre les traits enfantins d’Adrien et le fait qu’il soit cocu, ce qui caractérise uniquement un adulte et non un enfant. Ceci révèle l’aspect caricatural du personnage. Nous pouvons aussi noter des exagérations de ces traits de caractère ou des exagérations des