Parfum exotique
Quand, les deux yeux fermés, en un soir chaud d'automne, Je respire l'odeur de ton sein chaleureux, Je vois se dérouler des rivages heureux Qu'éblouissent les feux d'un soleil monotone; Une île paresseuse où la nature donne Des arbres singuliers et des fruits savoureux; Des hommes dont le corps est mince et vigoureux, Et des femmes dont l'œil par sa franchise étonne. Guidé par ton odeur vers de charmants climats, Je vois un port rempli de voiles et de mâts Encor tout fatigués par la vague marine, Pendant que le parfum des verts tamariniers, Qui circule dans l'air et m'enfle la narine, Se mêle dans mon âme au chant des mariniers. Les Fleurs du Mal, Charles Baudelaire I. Un poème d'amour A. Une scène familière - intimité Je respire l'odeur de ton sein chaleureux Guidé par ton odeur vers de charmants climats, Je vois un port rempli de voiles et de mâts - scène habituelle Je respire l'odeur de ton sein chaleureux Guidé par ton odeur vers de charmants climats, Je vois un port rempli de voiles et de mâts B. Le plaisir sensuel - caractère physique: champ lexical du corps variété des sensations donne sentiment de plénitude - épanouissement : adjectifs mélioratifs - suavité de la relation amoureuse: rythme ample et fluide du vers, des phrases longues, des constructions binaires (bercement) - douceur et sensualité renforcées par voyelles nasales

Parfum exotique Quand, les deux yeux fermés, en un soir chaud d'automne, Je respire l'odeur de ton sein chaleureux, Je vois se dérouler des rivages heureux Qu'éblouissent les feux d'un soleil monotone; Une île paresseuse où la nature donne Des arbres singuliers et des fruits savoureux; Des hommes dont le corps est mince et vigoureux, Et des femmes dont l'œil par sa franchise étonne. Guidé par ton odeur vers de charmants climats, Je vois un port rempli de voiles et de mâts Encor tout fatigués par la vague marine, Pendant que le parfum des verts tamariniers, Qui circule dans l'air et m'enfle la narine, Se mêle dans