A une passante, Baudelaire, 1857

Le poème s'ouvre sur le bruit du monde dans une même phrase saccadée et sonore v.1.
C'est sur ce fond de tumulte urbain que la jeune femme fait une apparition éphémère. C'est un vrai coup de théâtre mis en relief par le contrôle entre la rue et l'inconnue. Le choix du passé simple qui indique une action soudaine et ponctuelle, passa v.3, accentue cet effet de rupture et met l'accent sur la brièveté de l'échange. La présentation de la jeune femme s'étale sur plusieurs vers voir plusieurs strophes. L'enjambement des vers 2 à 5 contribue à ce portrait en mouvement, les deux diérèses aux v.2 et 3 (majestueuse et fastueuse) allongent le vers et mettent en valeur la démarche de cette jeune femme singulière et sa sensualité. Les deux verbes de mouvement désignés par les participes présents au v.4 crées une rime interne, une assonance en -ant, mettent en valeur la souplesse du corps de la jeune femme.
Cette manière oxymorique au v.5 révèle une froideur splendide. Les adjectifs nobles, majestueuse et fastueuse mettent en évidence la grâce de la jeune femme. Les amants séparés se reverront, dans un lieu hors de porté. Cet ailleurs met l'accent sur l'éloignement géographique doublé d'un élément temporel.

La passante Baudelierienne est une vivant incarnation de la beauté moderne qui saisit l'éternel. La femme chez Baudelaire offre une image de cet ailleurs que le poète souhaite atteindre. Elle en est une secrète correspondance.

I – Introduction

II – 1) L'apparition d'une inconnue

a. un cadre en contraste
b. le coup de foudre

2) La disparition de la femme
a. une rencontre manquée
b. l'adieu

III- Conclusion

A partir du milieu du XIXème Baudelaire, auteur romantique, crée une nouvelle école : le symbolisme et en devient le maitre incontesté. Ce mouvement s’appuie sur l’extériorisation des sentiments. « A une passante » est un sonnet fondé sur le thème de la rencontre. Il fait se croiser grâce au hasard de l'univers