Commentaire de texte : Britannicus de Racine acte III scène 8

Le XVIIème siècle est marqué par le courant littéraire du classicisme. Les auteurs de ce courant cherchent à définir un idéal esthétique à l’être humain à travers les règles d’écriture des trois unités qui sont qu’il ne doit y avoir qu’une seule action, en une seule pièce et qui ne doit pas durer plus de 24h. Les dramaturges tels que Molière, Corneille et Racine écrivaient leurs pièces selon ces trois règles. Racine a dominé la seconde moitié du XVIIème siècle et est réputé pour ses nombreuses tragédies comme Andromaque, Iphigénie ou Britannicus. Cette dernière, paru en 1669, raconte le déchirement d’une famille suite à des manipulations de la mère de l’empereur pour qu’il accède au pouvoir alors que le trône ne lui était pas destiné. Celui-ci était pour son demi-frère. L’extrait qui nous est proposé se situe dans l’acte III, l’acte central de la pièce, où nous apprenons la trahison de Junie, la tragédie qui s’annonce pour Britannicus et la colère de Néron. Nous allons nous demander comment cette scène s’annonce tragique des son commencement. Tout d’abord nous verrons la rivalité amoureuse entre les deux hommes, puis la rivalité politique sera exposée. Et enfin nous verrons en quoi cette scène est tragique.

Racine, dans cette scène, nous expose une rivalité amoureuse entre Britannicus et Néron. Pour commencer, il montre un Néron aimant d’un amour emprisonnant. Néron adresse à Junie un « je vous y retiens » qui lui rappelle tout de suite qu’il la retient au palais et qu’elle est sa prisonnière. Pour s’adresser à Britannicus, Néron utilise un air supérieur et joue de son statut d’empereur, il donne des ordres comme « vous obéissez » ou « imitez son silence » qui nous suggère une pensée plus ingrate. De même que Néron rappelle à Britannicus qu’il faut le « respect[er] » et lui « obéi[r] ». En complément de l’amour emprisonnant de Néron, Racine nous montre Britannicus comme un amant qui est fier