Commentaire comparé extraits "la morte amoureuse", "sylvie", "mémoires d'outre-tombe"
1603 mots
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Corpus : extraits « Mémoires d'Outre-Tombe », Chateaubriand, « Sylvie », Gérard de Narval, « La morte amoureuse », Théophile Gautier. Les trois textes du corpus sont écrits en prose et appartiennent au courant romantique du 19e siècle. Ils ont été écrits à peu près au même moment, entre 1836 et 1854. Le texte A est un extrait de « Mémoires d'Outre-Tombe » (1848/1850), l'autobiographie de François René de Chateaubriand (1848/1850). Le registre est lyrique, avec une tonalité épique. Le lyrisme est particulièrement présent dans les deux premiers paragraphes où le narrateur confie quelles sont les qualités féminines qui le séduisent (lignes 1 à 10). C'est un hymne à l'idéal féminin. On voit la tonalité épique du texte dans les nombreuses références faites aux héros de la mythologie qui magnifient les personnages de l'idéal féminin et du narrateur : « Aphrodite », « Diane », « Thalie » (l 7), « Hébé » (l 8), « Castor » (l 16), « Pollux » (l 17), « Apollon », « Mars » (l 17), « Pygmallion » (l 14). De plus, de nombreuses anaphores et répétitions tiennent aussi du registre épique : les anaphores de l'adverbe sans répété trois fois (l 20 et 21), « sans gloire, sans beauté, sans talent » et du pronom personnel qui, répété deux fois (l 21), « qui n'attirerait » « qui passerait », associé à une utilisation du conditionnel présent, lui aussi répété, amplifient le désespoir du narrateur « qu'aucune femme n'aimerait jamais » (l 21). Le texte B est un extrait de « Sylvie » (1854), une nouvelle de Gérard de Nerval. Comme le texte A, celui-ci appartient également au registre lyrique, mais il exprime les sentiments du narrateur d'une manière plus tendre, moins emphatique et presque triste. Le narrateur se remémore un souvenir d'amour de son enfance, pour une jeune fille d'un rang très supérieur au sien, Adrienne. Ce texte est découpé en quatre paragraphes dont l'alternance des rythmes construit la tendresse et la mélancolie. Le premier paragraphe décrit doucement,