Commentaire composé la salle aux statuts du roman de tristan par thomas
La salle aux statues du Roman de Tristan par Thomas
Thomas d'Angleterre serait l’auteur de cette version courtoise de Tristan et Iseut, une version qui vise l‘état psychologique des personnages. Nous savons très peu de chose sur lui. Il était contemporain d’Henri II d’Angleterre, de Villehardouin, Marie de France et d’Aliénor d’Aquitaine. Il était probablement un clerc lettré anglo-normand qui écrivit sa version de Tristan vers 1170. Malheureusement, à cause des intempéries seuls 3 000 vers de son manuscrit nous sont parvenus. Cet extrait ce situe dans la légende après la séparation des amants, et le mariage de Tristan avec Iseut aux blanches mains. Ce mariage ne sera jamais consommé. Iseut est retourné vivre à Tintagel avec le Roi Marc, son mari. Tristan est dans une salle où se trouvent d’extraordinaires statues représentant Brangain et Iseut, ainsi que d’autres personnages de la légende. L’héros qui a du mal à supporter l’absence de la reine, tente d’apaisé sa peine et sa mélancolie en se confiant aux statuts. Ce passage est très particulier, cette scène n’apparait que dans cette version de la légende. Comment Tristan souffre de l’amour qu’il éprouve pour Iseut ? Il sera étudié la souffrance et le délire de Tristan dans ce passage.
Dans un premier temps, il est évident que Tristan souffre. L’énumération «les souffrances, les douleurs, les peines et les tourments » (l1à 2) (traduit de la langue d’oïl : « e lor travaus e lor dolurs e lor paignes e lor ahans » vers 1096 dans la version originale) insiste sur la douleur du héros. Ce sont des mots très forts, lourds de sens, par exemple le mot tourment vient de torture. Le mot ‘travaus’ en ancien français, signifiait une chose pénible, une souffrance. De nos jours cette signification a changé. Les termes comme « détresse » (l.3) « s’irrite » (l.3) « calomnies » (l.11) « haine » (l.16) viennent appuyer l’idée de la douleur. Ce passage relève du registre pathétique, le