Commentaire composé de la reine margot
Écrit principalement au château de Saché en Indre-et-Loire dont Balzac s’inspira fortement, ce roman a été publié pour les deux premières parties (Les Deux Enfances et Les Premières Amours) de novembre à décembre 1835 dans la Revue de Paris. Puis en raison d’un différend avec l’éditeur François Buloz, la publication fut interrompue. Le livre, dans sa version complète, fut publié en 1836 chez Werdet.
L’écriture du Lys dans la vallée s’est échelonnée sur plusieurs années. Dans une première ébauche, que l’auteur abandonnera momentanément, Blanche de Mortsauf, (surnommée Henriette par Félix de Vandenesse) apparaît sous les traits de Mina, femme dévouée à la souffrance en 1823[1]. C’est ce portrait-là qu’il a développé et enrichi après avoir lu Volupté de Sainte-Beuve, ce qui excita la hargne du critique littéraire qui savait son roman imparfait. Le Lys dans la vallée se présentait comme une réplique de Volupté, en mieux[2].
Balzac ne se priva pas d’attaques contre le roman de Sainte-Beuve (parfois injustes comme l’indique Maurois), car même imparfait, et reconnu ennuyeux par de nombreux lecteurs actuels, Volupté fournit le cœur du Lys dans la vallée, roman d’éducation sentimentale qui devint un mythe littéraire et que d’autres écrivains se sont réappropriés : Gustave Flaubert pour l'Éducation sentimentale, Marcel Proust, et André Gide avec la Porte