Commentaire de aristote livre 9 chapitre 9
L’amitié a une place déterminante dans l’éthique du bonheur dans notre sujet. L’enjeu de ce chapitre est de savoir si le « bonheur » est compatible avec un « besoin ».On ne peut être heureux, vraiment heureux sans amis. ceci justifie qu’on les aime et qu’on cherche à faire leur bien. Mais en même temps une contradiction surgit , car si comme pour notre auteur l’amitié ne se réalise que dans la volonté de vouloir agir bien envers autrui, comment pourrait-elle demeurer une composante de son propre bonheur ? et si inversement, elle est une composante du bonheur , comment pourrait-elle être encore une amitié vraie, c'est-à-dire parfaite celle où ce n’est pas en vue de son propre intérêt que l’on est ami d’autrui ? nous répondrons à ce problème en trois parties, la première consistera à montrer le coté paradoxal de notre sujet ensuite nous montrons qu’Aristote résout l’antinomie d’abord « dialectiquement » (c’est le début du chapitre jusqu'à 1170a12) en critiquant certains de sa thèse qui est « ceux qui sont parfaitement heureux et se suffisent à eux même n’ont aucun besoin d’amis :ils sont déjà en possession ds biens de la vie et par suite ,se suffisant à eux même n’ont besoin de rien de plus »(116b3-6), ce qui conduit à une version amandée de l’antithèse ;puis « scientifiquement » en déduisant l’amitié du bonheur ,ou plutôt un certain type d’amitié d’amitié comme composante nécessaire du bonheur.
L'homme heureux a-t-il des amis? La question n'est pas saugrenue. Elle engendre des paradoxes, elle est à la croisée de préoccupations éthiques, anthropologiques. Commençons par l'exposer abstraitement. On y voit se dessiner une sorte de casse-tête logique où se croisent les définitions de l'amitié, de l'utilité et du bonheur.
D'un côté, l'affaire paraît entendue , il nous est évident que l'homme heureux a des amis. D'abord parce que, justement, sans amis, laissé à lui-même, isolé, abandonné de tous, tout homme serait le