Commentaire de germinal
L'extrait ''La grève'' de Germinal de Zola exprime tout à fait cette tendance. Ce texte nous plonge au cœur de la description d'un peuple en révolte, nous en fait témoin et nous laisse imaginer la peur que ce genre de situation pouvait engendrer chez les bourgeois de l'époque.
Dans cet extrait de Germinal, Zola insiste notamment sur la violence de la scène et la vision apocalyptique que crée ce peuple en marche.
En effet, la violence est présente dans la description dès l'arrivée des femmes. Le premier groupe est constitué de femmes tenant leurs enfants et Zola traduit l'intensification de leur colère à travers une gradation des verbes ''tenaient, soulevaient, agitaient'' (l'4/5). Les enfants sont également comparés à un ''drapeau de deuil et de vengeance'' (l'6). Zola décrit le second groupe de femmes en utilisant le mythe des amazones: ''les gorges gonflées de guerrières'' (l'7) et traduit leur violence avec le son dur que produisent les allitérations en 'g'. Le troisième groupe composé de vieilles est également violent car elles hurlent ''si fort que les cordes de leur cou décharné semblaient se rompre'' (l'8/9). Par ailleurs, l'arrivée des hommes est elle aussi très impressionnante. La masse des femmes nous paraissait déjà abondante mais celle des hommes est encore plus imposante car il y a ''deux milles furieux'' (l'10) soit deux fois plus que de femmes et l'expression ''déboulèrent'' (l'10) signifie qu'ils arrivent d'un seul coup et rapidement. La phrase qui introduit les hommes est une phrase très longue, elle accentue