Commentaire de texte - camus
Nous allons étudier un extrait tiré de L’étranger d’Albert Camus (1913-1960) rédigé en 1942. Le personnage principal est le narrateur c’est lui qui nous comte son procès, il se nomme Meursault, vit à Alger et est accusé d’un meurtre. Camus ayant lui aussi vécu à Alger durant la guerre d'Algérie (1954 à 1962), on peut reconnaître la vie de Camus à travers celle de Meursault.
Comment la satyre de la justice se fait-elle ressentir dans la conscience de Meursault ?
Nous étudierons dans une première partie la satyre sociale de la justice puis en seconde partie la présence uniquement physique de Meursault.
I- La satire sociale.
1) Comédie sociale
« L'après-midi, les grands ventilateurs brassaient toujours l'air épais de la salle, et les petits éventails multicolores des jurés s'agitaient tous dans le même sens. »l.1 à 4, cette phrase dévalorise la scène : les jurés sont rapprochés ironiquement avec les ventilateurs, avec l'opposition « grands » et « petits ». L'adjectif « multicolores » fait penser à un caractère enfantin. Les éventails nous donnent une impression que le confort et le bien-être des jurés passent avant la gravité de la situation. Ils ont une attitude critique sur l'accusé : ils représentent la société. L'expression l.1« brassaient ... l'air » donne l'impression que tout ça est superficiel et que c'est un peu du vent, que c'est une comédie, ceci est également apparent dans le sens où ceci intéresse assez peu Meursault. L'attitude des collègues de son avocat à la fin de la plaidoirie donne aussi cet effet : "Mais ses collègues sont venus vers lui pour lui serrer la main.." l. 73-74, ils répondent à un rituel qui tourne vite dans la caricature. l.75 "L'un deux m'a même pris à témoin...", Meursault est surpris qu'on lui ai demandé son impression sur le discours de son avocat, il est surpris qu'on s'adresse à lui comme