Commentaire de texte nietzsch
TES1
Dimanche 23 mars
Dissertation de Philosophie
Sujet 3 : Explication de texte.
La science est-elle vraiment, comme elle se le prétend, indépendante de toute croyance ? Nietzsche réfute ici cette conception que nous avons d’elle, en nous montrant qu’elle repose pourtant sur un postulat qui prône l’absolue nécessité de la vérité. Pour se faire, il utilise une logique assez proche du raisonnement par l’absurde : il commence par admettre l’opinion commune qui affirme que les convictions n’ont pas droit de cité dans la science, sauf si elles acceptent de se muer en hypothèses (l. 1 à 10). Il montre alors que cela implique que la science ne commence qu’ « au refus de toute conviction » (l. 10 à 15). Or il nous amène à constater que la science elle-même repose sur cette croyance : « Rien n’est plus nécessaire que le vrai ; rien, à son prix, n’a d’importance que secondaire », ce qui invalide l’affirmation de départ en révélant une contradiction : bien que l’on dise « avec juste raison » que les convictions n’ont pas droit de cité dans la science, celle-ci repose paradoxalement sur une croyance, ce qui fait que nous tous, qui l’estimons pour ce qu’elle est – objective – sommes encore, et cela a de quoi nous surprendre, encore pieux. Nietzsche cherchait-il à remettre en cause la science ? Quels sont, en effet, les dangers que présente cette croyance en la nécessité absolue de la vérité ? Mais peut-on pourtant envisager de retirer à la science toute sa crédibilité ? Comment prendre en compte les inquiétudes sous jacentes exprimées par Nietzsche tout en continuant à croire en la science ?
Nietzsche débute son texte en s’appuyant sur une opinion commune dont il reconnaît la véracité (« on dit avec juste raison ») : les convictions n’ont pas droit de cité dans la science. Effectivement, la science, comme elle a pour but de dire la vérité, ne peut se fier aux