Commentaire de texte
Extrait de La nouvelle Héloïse de Jean-Jacques Rousseau
De par l’histoire de ce roman, Rousseau, dans La nouvelle Héloïse est amené à aborder le thème du désir, thème sur lequel il a une opinion qui diffère nettement de celles des autres philosophes de sont époque. Il parait donc intéressant d’étudier ce texte développant ses idées, dans lequel nous verrons qu’il décrit l’effet positif que le désir a sur les hommes et en corolaire, le malheur que procure une absence de désir. Ainsi l’objet du désir serait le désir.
Pour décrire le malheur que procure une absence de désir, Rousseau prend l’exemple d’une personne qui « n’a plus rien à désirer ». Il affirme que si quelqu’un n’avait plus rien à désirer il perdrait tout ce qu’il possédait. Cet exemple serait par exemple adapté à un homme très riche, pouvant obtenir tout ce qu’il désire, il n’aurait un jour plus rien à désirer et tout ce qu’il aurait n’aurait alors plus aucune valeur, c’est le sens que l’on peut donner à la phrase « Il perd ainsi tout ce qu’il possède » puisque ce tout, n’ayant pas de valeur, ne serait rien. Cet exemple le conduit à déclarer qu’« On jouit moins de ce qu’on obtient que de ce qu’on espère » : (Thèse principale) l’attente selon Rousseau procure donc plus de plaisir que la réalité, ce qu’il développe à travers la phrase : « on est heureux qu’avant d’être heureux ». Le premier «heureux » est une conséquence de l’attente, de l’espoir, de cet illusion qui nous envahit, c’est un vrai bonheur même s’il ne dépend que de l’imagination. Alors que le second « heureux » est une conséquence de l’obtention du désir. Ce bonheur, qu’il serait normal de ressentir lorsqu’on obtient enfin l’objet de nos désirs, semble dans les faits, pour Rousseau, un bonheur imparfait. En effet notre imagination avait transformé cet objet nous son image encore plus plaisante qu’elle ne l’est. Mais la réalité détruit tout ce rêve que nous avions construit. L’objet peut être beau mais il ne pourra