Commentaire jean de léry - histoire d'un voyage autour du monde
Problématique : Comment Jean de Léry s’appuie-t-il sur un regard d’éthnologue pour proposer une prise de distance critique ? Comment le regard porté sur les Sauvages nous invite-t-il à une réflexion sur nous-même ?
I- Un regard d’éthnologue (dans quelle mesure Jean de Léry adopte un regard d’ethnologue)
a) Jean de Léry porte sur les coutumes des sauvages le regard d’un étranger
- Mots en italique
- Emploi dominant du pronom 3° personne pluriel
- Mise en opposition avec la 1° personne du pluriel qui désigne les Européens
- Emploi affectueux de l’adjectif possessif « nos » qui induit de la complicité avec le lecteur
b) Jean de Léry emploie un style précis et factuel
- Enumération de toutes les parties du corps
- Enumération des rites attachés à cette pratique cannibale
=> Impression d’un rapport et de la volonté de l’auteur d’être le plus fidèle à ce qu’il a constaté
c) Recherche du sensationnel
- Parties du corps chosifiées, morceaux, chair (bonne et délicate)
- Il s’attarde sur les détails macabres
- Il insiste sur le fait que tout est mangé, même les parties les moins comestibles
- Il insiste sur le fait que ces cannibales empilent les crânes et se font des incisions très sanglantes
- Attitudes inquiétantes des barbares : regards de fous, se réjouissaient autour des boucans
II- Une prise de distance critique
a) Jean de Léry cherche les causes des pratiques anthropophages
- Très nombreux liens logiques
- Pour lui, les coutumes guerrières : stratégie dissuasive, lien manger-guerre, allitération en Q
- Il insiste sur les pratiques ostentatoires des sauvages, phases emphatiques. Le meurtre est lié à la gloire : le cannibalisme a une logique
b) Jean de Léry compare les pratiques sauvages et les pratiques européennes, françaises notamment
- Comparaisons entre crânes sauvages et crânes dans les cimetières, entre colliers de dents et