Commentaire le mariage de figaro acte ii scènes 16 à 19
Le Mariage de Figaro est une comédie en cinq actes écrite en 1778 par Beaumarchais, figure emblématique du siècle des Lumières. Elle n’est jouée pour la première fois qu’en 1784, après avoir subi plusieurs années de censure. En effet, elle est considérée comme dangereuse pour la Monarchie par Louis XVI car elle critique les privilèges de la noblesse. On soumet à notre étude un extrait de cette pièce situé à l’acte II, débutant à la vingt-septième réplique de la scène 16 et se terminant à la douzième de la scène 19. La scène se passe dans la chambre de la Comtesse, après que celle-ci et Suzanne, en train de déguiser Chérubin en Suzanne pour piéger le Comte, soient surprises par l’arrivée de celui-ci et doivent cacher le Page dans le cabinet. Le Comte, soupçonneux, ferme alors la chambre à clé. Dans l’extrait la Comtesse vient d’avouer à son mari en colère l’identité de la personne se trouvant dans le cabinet, mais c’est finalement Suzanne qui sort, ayant pris la place du Page qui lui, a sauté par la fenêtre. Pour rattraper la situation, elles font croire au Comte que le Comtesse jouait la comédie afin de lui donner une leçon. Il convient d’étudier l’évolution des rapports de force entre les personnages dans le contexte comique de la pièce. Pour cela nous analyserons dans un premier temps la position du Comte, puis celle de la Comtesse et enfin le registre comique caractérisant le texte.
On voit la position du Comte évoluer par rapport à sa femme au fil du texte.
La comtesse lui ayant avoué cacher Chérubin dans son cabinet, il se trouve d’abord en position de force par rapport à celle-ci. La ponctuation exclamative récurrente ainsi que l’interjection « ah » et les points de suspension R1 montrent son indignation, ainsi que la reprise des paroles de sa femme « De mon amour ! »R7. Ses invectives envers la Comtesse qu’il qualifie d’ « indigne » R1 et de « perfide » R7 attestent