Commentaire Lettres Persanes - Lettre 86
Analyse littéraire des Lesttres persannes, de Montesquieu
Edition Le Livre de Poche, Collection Classiques
Lettre LXXXVI, de la ligne 18 « Là, une fille modeste » à la ligne 36 « succombe »
Montesquieu est un écrivain et philosophe français de la première moitié du 18e siècle, né en 1689 et mort en 1755. Il appartient à la première génération des Lumières. Son roman épistolaire Les Lettres persanes, publié anonymement en 1721, relate la correspondance fictive de deux persans qui voyagent en Europe, notamment en France. Depuis la lettre XXIV, Usbek et Rica les deux persans sont à Paris, sous le règne de Louis XIV. Dans la lettre XXIII, Uzbek se montre étonné que les femmes soient si libres en Europe. Dans la lettre XXXVIII, Rica parle de la différence d’opinion sur la relation entre homme et femme en Orient et en Occident. Il trouve les deux points de vue justes et avoue se plaire en Europe. Dans la lettre LV, Rica explique qu’en France, les femmes sont infidèles et les maris jaloux dépréciés.
Dans la lettre LXXXVI que nous étudions, Rica décrit le fonctionnement de la justice entre les hommes et les femmes d’une famille. Il décrit les lieux, notamment le contraste entre les marchandes et les hommes de loi. Il explique que les hommes sont souvent en tord aux yeux de la justice et il ne comprend pas le système de la majorité car pour lui il n’y a que peu d’hommes qui soient justes. Dans notre extrait, de la ligne 18 à 36, Rica est choqué par le pouvoir des femmes occidentales dans les tribunaux. Tout d’abord, il compare les situations de trois femmes, puis critique la positon de la justice à l’égard des femmes.
Les deux premières parties de l’extrait, de la ligne 18 “Là, une fille modeste” à la ligne 32 “virginité”, sont composées dans un rythme ternaire. Rica décrit les trois cas féminins qu’il a pu observer au tribunal, d’abord en opposant les deux premières puis en exposant le cas de la troisième qui regroupe les deux autres.
La première