commentaire Mme de Clèves
1.a.Regards et contemplation Tout d’abord, cette scène est obsédée par les regards. On retrouve dans le texte le verbe « regarder », « voir » à plusieurs reprises et parfois conjugués « vit », « voyait » mais aussi « vue », c’est donc le champs lexical de la vue. M. Nemours viole l’intimité de la Princesse en pénétrant dans la maison alors qu’elle est protégée « les palissades étaient fort hautes… pour empêcher qu’on ne put entrer…. M. Nemours en vint à bout néanmoins » et sa curiosité le mène à se diriger vers l’endroit où se trouve la princesse « Il n’eut pas de peine à démêler où était Mme de Clèves » « Il s’en approcha ». De plus, M. De Nemours prend un plaisir inouï à contempler Mme de Clèves puisqu « il la vit d’une si admirable beauté, qu’à peine fut-il maitre du transport que lui donna cette vue », le narrateur est omniscient puisqu’il nous dévoile les sentiments des personnages. Le fait qu’il l’admire sans qu’elle sache lui procure un plaisir encore plus grand « La voir sans qu’elle sût qu’il la voyait […] ce qui n’a jamais été gouté ni imaginé par nul autre amant. » L’hyperbole « Ce n’a jamais été gouté ni imaginé par nul autre amant » montre que c’est une scène hors du commun.