Commentaire rousseau

1864 mots 8 pages
Contrairement aux autres animaux, il semblerait qu’à l’état de nature l’homme ne puisse survivre et satisfaire seul ses besoins. D’où le fait qu’il cherche à former une société avec d’autres. C’est pourtant cette idée que Rousseau semble remettre en cause dans ce texte : si les hommes se regroupent et constituent une société, s’unissent durablement en un mot, ce n’est pas seulement par intérêt mais « par affection » ; c’est peut-être même moins pour survivre que pour trouver le bonheur. Il semblerait que l’auteur en effet privilégie clairement ici le « besoin » psychologique de l’autre sur l’intérêt vital que les hommes trouvent à s’unir. Mais dans ce cas, si c’est « la faiblesse de l’homme qui le rend sociable », c’est-à-dire humain, comme l’affirme ici Rousseau, est-ce donc que les hommes ne sont heureux que parce qu’ils sont malheureux initialement, qu’en vertu de leurs « misères communes » par conséquent ? Même si elle est paradoxale, cette idée n’implique-t-elle pas une conception très négative du bonheur humain ?

D'après Rousseau, c’est la faiblesse de l’homme qui le rend sociable, donc humain. Dans une première partie, qui va du début du texte jusqu’à « ...celui qui n’aime rien puisse être heureux », Rousseau expose sa thèse (cf. les deux premières phrases), la justifie (depuis « Tout attachement… » jusqu’à : « notre frêle bonheur »), et enfin en donne deux illustrations négatives, deux preuves, à travers la comparaison du bonheur divin et du bonheur humain d’une part, l’hypothèse d’un être imparfait et malheureux, bien qu’autarcique, d’autre part. Reprenons successivement ces trois étapes du raisonnement de l’auteur. C’est en vertu de son insuffisance et infirmité, que l’homme s’attache à ses semblables. Tout d’abord, Rousseau énonce sa thèse puis l’explicite et la justifie. « C’est la faiblesse de l’homme qui le rend sociable : ce sont nos misères communes qui portent nos cœurs à l’humanité, nous ne lui devrions rien si nous n’étions pas hommes. » Les

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