Commentaire semi composé les misérables
Extrait:
Le noir envahit tout
- Au tout début de l'extrait, traces de couleur ("rougeur", 1. 4, "empourprée", 1. 4, "lumineuse", 1. 5).
- Progressivement, victoire du noir ("ténébreux", 1. 6, "L'obscurité", 1. 15, "noir", 1. 16, "opacité", 1. 17) : les sensations visuelles sont alors incertaines ("on ne sait quoi", "vague et insaisissable", "quelque chose de", 1. 22, "inexprimablement", 1. 33.
Les sensations se mêlent et se confondent
Confusion entre ouïe, vue et toucher ("sans aucun froissement de feuille, sans aucune de ces vagues et fraîches lueurs de l'été", 1. 6-7) (...)
Plan du commentaire:
Introduction
I) La métamorphose du paysage
II) La misérable enfant
Conclusion
Extrait étudié:
L'enfant regardait d'un oeil égaré cette grosse étoile qu'elle ne connaissait pas et qui lui faisait peur. La planète, en effet, était en ce moment très près de l'horizon et traversait une épaisse couche de brume qui lui donnait une rougeur horrible. La brume, lugubrement empourprée, élargissait l'astre. On eût dit une plaie lumineuse.
Un vent froid soufflait de la plaine. Le bois, était ténébreux, sans aucun froissement de feuille, sans aucune de ces vagues et fraîches lueurs de l'été. De grands branchages s'y dressaient affreusement. Des buissons chétifs et difformes sifflaient dans les clairières. Les hautes herbes fourmillaient sous la bise comme des anguilles. Les ronces se tordaient comme de longs bras armés de griffes cherchant à prendre des proies ; quelques bruyères sèches, chassées par le vent, passaient