Andromaque est une des plus grandes tragédies françaises. Elle fut écrite en 1667 par Racine, suivant la mythologie grecque. C'est une tragédie classique, lente, il y a très peu d'action mais la tension est écrasante. Pyrrhus doit en effet choisir entre l'amour défendu, qui le méprise, Andromaque, et la princesse, Hermione, fille d'Hélène qui brûle d'amour pour son roi. Il hésite longtemps, choisit Hermione, puis la délaisse pour se marier finalement avec Andromaque. Hermione alors, prise d'une folie vengeresse, ordonne à Oreste de tuer le roi. Son forfait accompli, Oreste est maudit puis repoussé par Hermione, qui se suicide sur le tombeau de celui qu'elle a fait assassiner. La résolution de la pièce est donc catastrophique, et bien tragique. Nous sommes donc dans la scène finale d'Andromaque, qui donne tout son sens à la pièce. Tout d'abord nous allons parler de la scène tragique, puis des états d'esprit évoqués dans ce passage.

Nous parlerons premièrement de la fatalité de la scène, puis du personnage tragique d'Oreste.

Cette scène est la scène la plus tragique de la pièce: la violence y est très présente, Oreste devient agressif dans sa folie («Tiens, tiens»),. La jalousie est très importante dans l'extrait, on voit qu'Oreste envie fortement Pyrrhus («Mais que vois-je? A mes yeux Hermione l'embrasse?»). Il pense encore à son amour pour Hermione et regrette le meurtre qu'il a commis pour elle. Il ressent l'injustice du sort; elle est retranscrite dans la scène injuste qu'il croit voir, durant laquelle Hermione embrasse Pyrrhus. Ces deux personnages «reviennent à la vie» dans le seul but d'alimenter encore et encore la détresse d'Oreste. Cependant celui-ci garde une faiblesse pour Hermione. En effet lorsqu'il prononce cette phrase «A mes yeux Hermione l'embrasse?» sa prononciation se radoucit, plus harmonieuse. Auparavant Oreste s'appuyait sur des occlusives qui renforçaient l'agressivité de son personnage envers son pire ennemi, Pyrrhus. Le sort