Commentaire d'arrêt projet catala
« La science du législateur consiste à trouver, dans chaque matière, les principes les plus favorables au bien commun » écrit Portalis dans son discours préliminaire sur le projet de Code civil. Pierre Catala reprendra ces termes dans la présentation générale de l’Avant-projet de réforme du droit des obligations et du droit de la prescription, dont il est l’auteur. Cet avant-projet a été remis à M. Pascal Clément, Garde des sceaux, le 22 septembre 2005. Les principales sources de celui-ci sont indéniablement la loi, la doctrine ainsi que la jurisprudence. L’auteur de ce projet procède à une réforme générale du droit en vue d’adapter le droit civil de la République à son époque. Parmi ces dispositions législatives qui régissent les rapports, les litiges entre les parties d’un contrat, certaines règles nouvelles intéressent les effets de l’erreur sur la valeur économique de la chose, objet du contrat. Ainsi, l’article 1112-4 dispose que « lorsque sans se tromper sur les qualités essentielles de la chose, un contractant fait seulement de celle-ci une appréciation économique inexacte, cette erreur sur la valeur n’est pas, en soi, une cause de nullité ». Le législateur utilise ici des notions précises, il convient alors de les expliquer brièvement. Les juristes disposent d’une définition du contrat dans le Code civil à l’article 1101, « un contrat est une convention par laquelle une ou plusieurs personnes s’obligent envers une ou plusieurs autres à donner, à faire ou ne pas faire quelque chose ». Par ailleurs, selon le Code civil, il existe trois types de vices du consentement dont le dol, la violence ainsi que l’erreur, qui nous intéresse particulièrement ici. Cette notion d’erreur est abordée à l’article 1110 du Code civil, qui dispose que « l’erreur est une cause de nullité de la convention que lorsqu’elle tombe sur la substance même de la chose qui en est l’objet ». La nullité, étant une sanction