Commentaire d'arrêt qpc garde à vue
M. Daniel W. et autres
Bibliographie :
- http://www.mafr.fr/blog.php : observation sur un événement juridique
- E. Gindre – une révolution jurisprudentielle en trompe l’œil. Revue de sciences criminelle 2010 p.8789
- Affaire Brusco c.France. Danayan c. Turquie. Salduz c. Turquie
INTRODUCTION
Accroche : Décision importante concernant la mise en œuvre de la QPC : c’est la première fois que le conseil constitutionnel fonde la recevabilité de la QPC sur un changement de circonstances. Présentation de l’espèce : Le conseil constitutionnel rend une décision de QPC concernant trente-six affaires jointes. Le conseil constitutionnel opère un contrôle abstrait, il ne juge pas le fond des affaires, mais ne s’intéresse qu’au droit. Depuis le 1er mars 2010, en vertu du nouvel article 61-1 de la Constitution tout justiciable, peut invoquer l’inconstitutionnalité de la loi applicable au litige, lorsqu’il apparaît que celle-ci porte atteinte aux droits et libertés garantis par la constitution. Il s’agit d’un contrôle de constitutionnalité de la loi par voie d’exception. Dispositions mises en cause en l’espèce : articles 62, 63, 63-1, 63-4, 77, 706-73 du code de procédure pénale. Les quatre griefs des requérants : les conditions matérielles de la garde à vue sont contraires à la dignité humaine ; que le pouvoir donné à l’OPJ de placer une personne en garde à vue méconnaitrait le principe selon lequel l’autorité judiciaire est gardienne de la liberté individuelle, que le procureur de la République n’est pas une autorité judiciaire indépendante, qu’il n’est informé qu’après la décision de placement en GAV, qu’il a le pouvoir de la prolonger et que cette décision peut être prise sans présentation de la personne gardée à vue ; que le pouvoir de l’OPJ est un pouvoir arbitraire contraire à l’article 9 de la DDHC ; le seul entretien de 30 minutes avec un avocat est contraire aux exigences des droits de la défense, d’une