Commentaire ddhc
L'attaque du texte se veut brutale : l'apostrophe et la question « es-tu capable ? » induisent une mise en accusation selon laquelle l'homme serait injuste.Cette attaque brutale a également pour fonction de capter l'attention de l'auditoire (locution latine: captatio benevolentiae).Dans sa toute première phrase «Homme, es-tu capable d'être juste ? C'est une femme qui t'en fait la question » on observe une opposition entre « une femme » et « homme ». L'emploi de l'article indéfini « une » pose le fait que n'importe quelle femme pourrait formuler cette accusation. Par l'asyndète « tu ne lui ôteras pas du moins ce droit » elle sous-entend que de nombreux droits lui ont déjà été confisqués par l'homme. Ce que renforce la question rhétorique à valeur phatique « dis-moi …afficher plus de contenu…
» vient acculer l'homme à se poser la question de son injustice envers les femmes. Par l'utilisation de la première personne, Olympe de Gouges se fait la porte-parole d'une cause féminine. Les réponses suggérées à la supériorité de l'homme sont immédiatement portées en dérision et l'hyperbole « empire souverain » qui renverrait à Dieu par une forme de périphrase disqualifie toute légitimité de l'oppression masculine.c. La fin du paragraphe est construit quant à lui sur un parallélisme destiné à poser les bornes des représentations : «observe le Créateur dans sa sagesse » ; « parcours la Nature dans toute sa grandeur »Du point de vue théologique ou matérialiste et scientifique rien ne justifie une quelconque supériorité d'un sexe sur l'autre que l’on n’observe nulle