Commerce international
Il convient de distinguer les théories traditionnelles de l’échange international de la nouvelle théorie du commerce international. Pour conclure, en nous appuyant sur l’article d’H. Bourguinat, « Le libre-échange : un paradigme en situation d’inconfort », nous indiquerons les limites à prendre en compte dans l’explication de l’échange international en situation d’économie globalisée.
A - Les théories traditionnelles de l’échange international
On distinguera les théories fondées sur les différences internationales de coût de celles fondées sur les différences internationales de technologie.
1 - Les théories fondées sur les différences internationales de coût
Elles concernent la théorie ricardienne des coûts comparatifs et celle connue sous la dénomination modèle HOS (Heckscher-Ohlin-Samuelson).
a - La théorie de Ricardo des avantages comparatifs Adam Smith expliquait l’échange international par les différences de coûts de production par comparaison des coûts absolus : un pays importe un bien si sa production nationale est plus coûteuse que son importation. David Ricardo prendra en considération les coûts comparatifs. Explicitons le mécanisme de l’échange à partir de deux économies A et B en situation initiale d’autarcie, produisant deux biens, le drap et le vin. Les coûts de production en heures de travail sont plus faibles dans la production des deux marchandises dans le pays A. Pour produire une unité de drap et une unité de vin, il faut respectivement :
- dans le pays A, 90 H et 80 H de travail ;
- dans le pays B, 100 H et 120 H de travail.
En application de la théorie d’A. Smith des avantages absolus, il apparaît un avantage absolu pour le pays A dans les deux biens. Mais selon D. Ricardo, les deux pays ont intérêt à se spécialiser et à échanger leur production. Selon quel scénario ? Pour le déterminer, il est nécessaire de calculer les coûts relatifs unitaires de