Comparaison entre la première et la deuxième guerre mondiale
LIENS ET ANALOGIES
La Première Guerre mondiale a vu apparaître et se développer le rôle de trois grandes armes nouvelles :
le sous-marin, l’avion, le tank ou char.
Le sous-marin
Le sous-marin a été redouté de tous les amiraux. Jellicoë au Jutland a adopté une attitude prudente en raison de la révélation de la faiblesse des croiseurs de bataille britanniques, et surtout en raison de la menace sous-marine, et de celle des torpilleurs.
Mais, avant tout, le sous-marin a frappé l’opinion par le danger dramatique qu’il a fait peser sur la navigation. Les Alliés et les neutres ont perdu, d’août 1914 au 31 décembre 1916, 3 844 000 tonnes de navires coulés, du 1er janvier au 31 décembre 1917 5 678 000 tonnes - dont 871 000 tonnes en avril et 591 000 en mai - et en 1918 2 553 000 tonnes, soit plus de 12 millions de tonnes, l’équivalent de la flotte britannique en 1914.
Ces résultats pour une arme nouvelle sont considérables et modifient profondément les problèmes maritimes : avant 1914, on s’attendait à de grandes batailles entre cuirassés et croiseurs de bataille : on a eu la lutte contre les sous-marins.
L’avion
L’avion a joué successivement deux rôles de premier plan : tout d’abord on lui a demandé de faire des observations - est-il besoin de rappeler son rôle dans la victoire de la Marne ? - puis, à partir de la bataille de Verdun, le commandement lui a demandé d’assurer la maîtrise de l’air sans laquelle la victoire était compromise. Le général Pétain a joué en ce domaine un grand rôle : il a estimé que l’aviation pouvait être "l’arme de la décision si elle paralysait assez et assez longtemps les ravitaillements ennemis. Si l’aviation d’observation doit être proportionnée comme nombre aux autres armes, il n’y a pas de limite de