Le samedi 9 novembre nous nous sommes rendus au théâtre de l'Odéon à Paris à 20h00 pour assister au spectacle : La Bonne Âme du Se-tchouan de Bertolt Brecht (1938-1940), mis en scène par Jean Bellorini.

Cette pièce raconte l'histoire de trois dieux traversant la région du Se-tchouan à la recherche d'une bonne âme. Cette personne se trouve être une prostituée qui accepte de les héberger, pour la récompenser les dieux lui donnent de l'argent mais en lui donnant aucun conseil sur comment l'employer ou comment aider les autres grâce à sa bonne âme, en la laissant se débrouiller seule comme ils le feront durant toute la pièce. Avec cet argent elle déménage dans une ville et ouvre un magasin de tabac, dans ce quartier elle se confrontera à la cruauté du monde et devra s'adapter à celui-ci. Le décor est présent sur scène avant même le début de la pièce, on devine un décor de rue blanc et épuré, ce qui permet de modifier la scène avec très peu d'élément comme on pourra le voir plus tard dans la pièce. Sur scène se trouve également un grand escalier en colimaçon et un petit renfoncement dans le décor, semblable à un monte plat cependant l'aménagement ressemble bien plus à une minuscule chambre. Les acteurs arrivent au fur et à mesure et certains bougent en attendant le début de la pièce. Puis la pièce commence, le quartier se situe au même niveau : chaque maison se situent sur la scène, cependant lorsque Wang vient demander de l'aide à Shen Té il monte un escalier et se retrouve sur un côté surélevé de la scène. L'emplacement de la maison de Shen Té montre déjà que sa bonté l'élève par rapport aux autres habitants du Se-tchouan. Cependant lorsqu'elle déménage dans la ville son magasin, et donc sa maison, ne se trouve pas au même endroit, en effet sa maison se trouve sur la scène et n'est plus du tout surélevé. Cette descente symbolise l'adaptation du comportement de Shen Té face à ses voisins qui profitent de sa bonne âme et donc de la perte de sa bonté naturelle.