Concilier démocratie française et démocratie sociale
La démocratie française est représentée par les pouvoirs politiques auquel le peuple a donné un mandat qui légitime ce pouvoir. Etant obligé de prendre en compte le contexte de l’économie capitaliste, les politiques utilisent prioritairement leur pouvoir dans l’intérêt de l’économie du pays.
La démocratie sociale quant à elle, exprime la représentativité des salariés, dans le sens des conditions de travail. Ici, c’est les valeurs sociales qui priment, il y a de fortes attentes de la part du peuple.
Ce sont deux approches qui s’opposent, qui créent le conflit de base. Ce conflit peut devenir un avantage à condition qu’une discussion soit instaurée entre les oppositions, cela dans un but commun de concilier le bien-être du peuple et l’économie du pays. Si ces deux oppositions ne se concilient pas, on constate l’émergence de radicalités qui ne font qu’aggraver la situation.
Pour aller au bout de cette réflexion, il faut définir les fondements du système qui encadre la société française. Trois piliers fixent ses limites : l’Etat, le système économique et le marché.
Le système politique français actuel est basé sur la Constitution du 4 octobre 1958 qui a donné naissance à la Vème République. Les principes généraux de la Constitution reposent sur la démocratie représentative, la séparation des pouvoirs et la consécration des droits sociaux, de grève et la liberté individuelle. La France étant une République démocratique et sociale le rôle de l’Etat est historiquement basé sur le concept de l’Etat Providence (qui attribue à l’Etat le devoir de jouer un rôle actif en stimulant la croissance économique, en fournissant une protection sociale et en corrigeant les injustices sociales). Ce système politique doit remplir sa mission dans une économie capitaliste qui s’intègre dans la logique du marché.
Ce qui complique cette mission c’est la difficulté de concilier le devoir d’un Etat Providence à fournir une